Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

samedi 3 mars 2018

Somme : Péronne et sa région

http://www.courrier-picard.fr/94320/article/2018-03-02/bientot-30-nouvelles-eoliennes-dans-le-paysage-pres-dheudicourt

Bientôt 30 nouvelles éoliennes dans le paysage près d’Heudicourt
L’éolien poursuit son développement en Haute-Somme, malgré les actions en justice et manifestations des opposants. Exemple le plus récent, l’extension du parc d’Heudicourt.
Depuis fin janvier, des travaux de terrassement ont débuté sur le territoire des communes d’Heudicourt, Fins et Sorel-le-Grand où seront implantées 20 nouvelles éoliennes. Elles forment un site baptisé « parc éolien du Douiche ».
C’est dès 2011 que la société Nordex a commencé à étudier l’opportunité de développer un parc éolien sur ce territoire. Et c’est à l’automne 2013 que les conseils municipaux concernés ont délibéré favorablement pour le projet.
En 2015, ce sont les services de l’État qui l’ont validé. Mais ce projet n’est qu’une phase un, puisqu’une phase deux est aussi lancée avec 10 éoliennes supplémentaires qui seront situées à nouveau sur Fins et Heudicourt, mais aussi Équancourt et Neuville-Bourjonval.
Pour cette seconde phase, les études ont débuté l’année dernière et le dépôt du dossier d’autorisation est prévu pour juin 2018. « Après les premières études, il s’est avéré que le territoire du Douiche était particulièrement propice à l’accueil d’un parc éolien, notamment grâce à ses grandes plaines bien ventées qui permettent de s’implanter à bonne distance des habitations », justifie ainsi Marc Serra, chef de projet chez Nordex.

Mise en service des nouvelles éoliennes fin 2018, début 2019
Des éoliennes de 3 MW, avec un diamètre de rotor de 117 m, et qui atteindront ainsi une hauteur totale de 150 m en bout de pâle. L’éolienne la plus proche se situera à 860 m de la première maison. Le planning des travaux de la première phase s’est particulièrement accéléré puisqu’après les premiers coups de pelle, la réalisation des massifs de fondation et l’aménagement des voiries afin de livrer les composants, sont prévus pour mi-mai.
Le montage des éoliennes devrait être réalisé dans la foulée et les 20 turbines devraient être érigées en août 2018 pour une mise en service du parc fin 2018, début 2019.
Ce projet a été concerté avec le territoire : fin 2017, la société Nordex qui a déjà installé 711 éoliennes en France (10 000 à travers le monde) a souhaité mener une étude de perceptions en amont du projet en associant élus, acteurs économiques et touristiques, associations locales et environnementales, ainsi que les riverains.
De cette démarche de concertation, trois thématiques ont ainsi émergé : renforcer la communication et la pédagogie autour de l’énergie éolienne, co-construire sur les mesures d’accompagnement, organiser collectivement des événements locaux.
Une nouvelle réunion de concertation est organisée. Cet atelier de co-construction sur la phase 2 du parc sera animé par Nordex et la société Alter&Go, mercredi 7 mars, de 18 à 20 heures à la salle communale de Fins. Y seront notamment abordés les thèmes d’aménagement des chemins et les activités économiques du territoire. 

Les éoliennes de Colincamps et Davenescourt au tribunal administratif
Le tribunal administratif d’Amiens statuera lors de son audience du 13 mars sur un projet éolien concernant les communes de Colincamp et de Sailly-au-Bois. Les préfets de la Somme et du Pas-de-Calais ont pris un arrêté concernant le parc éolien dit Des trois communes, qui sera étudié par le tribunal administratif.
Un peu plus tard, le 27 mars, ce même tribunal se penchera sur le projet éolien de Contoire-Hamel et Davenescourt. En effet, le propriétaire du château de Davenescourt, clairement opposé à ce projet, porte l’affaire devant le tribunal administratif.

Il y a un mépris à l’égard des habitants du territoire
« Nous sommes des pas grand-chose. C’est le sentiment qui prédomine quand on a affaire aux représentants de l’État et des promoteurs éoliens », ne décolère pas Christophe Grizart, fondateur et président de l’Asen (Association pour la sauvegarde de nos espaces naturels en Pays hamois) et engagé dans la lutte contre la prolifération des éoliennes dans l’est de la Somme. « Quand nous avons organisé notre manifestation le 1er avril 2017 à Péronne (ayant rassemblé près de 400 personnes, Ndlr), nous avions transmis à la sous-préfète nos doléances, à savoir un moratoire sur l’installation de nouvelles éoliennes. En réponse, nous avons eu 75 permis de construire de plus et le décret Lecornu (secrétaire d’État à la transition écologique) réduisant le délai de traitement des dossiers et limitant les recours au tribunal administratif. C’est un mépris d’État ! » Pour manifester leur colère, les collectifs anti-éolien du territoire ont prévu de se rassembler de nouveau le 31 mars dans la ville sous-préfecture. « Nous allons monter d’un cran pour nous faire entendre. Nous espérons avoir encore plus de monde que l’année dernière. Il va falloir marquer le coup pour faire cesser ce rouleau compresseur qui saccage notre environnement et apporte des nuisances à la population ».